Des produits du dernier cri! Vous n'en reviendrez pas!
La QJU, “Quincaillerie de la Jungle Umène” est une organisation commerciale qui a fait de ses ventes plutôt surprenantes une marque de fabrique que la Terre entière envie.
En effet, cette enseigne de renom conçoit ses produits entièrement à partir d'organes ou d’éléments humains, matière première devenue très rare à cette époque.
On peut se balader tranquilllement dans le magasin et admirer d’un coin de l’oeil des manteaux en peau d'Homme (disponibles en différentes coloris), des parfums à l'extrait de larmes et du mobilier en ossements humains. Du dernier cri !
Mais que vaut une enseigne à échelle mondiale sans un ascenseur digne de ce nom ?
Tout le monde sait que de nos jours plus que jamais, l’économie de temps est une priorité. Quoi de mieux donc qu’un ascenseur pour faire voyager les clients à travers les nombreux étages et couloirs de la quincaillerie ?
Pour piloter l’engin et toujours en restant dans une optique de gain de temps, la QJU a engagé le fleron, la crème de la crème en matière de pilote d’ascenseur. En effet, ce métier ne s’improvise pas. Il requiert beaucoup de dextérité et de vivacité. Avec leurs longs bras, les singes ont donc une réelle prédilection pour ce boulot.
Ces animaux sont sur-entraînés et imperturbables à la tâche.Ils accomplissent avec énormément de professionalisme leur unique devoir : conduire les clients aux différents étages. On peut dire que concernant la QJU, ce service est irréprochable. La formule favorite du patron de la quincaillerie est “On ne devient pas garçon d’ascenseur. On le naît.”
Mieux vaut en rire qu’en pleurer
Nos premiers pas dans ce projet ont été consacrés à un échange très contructif à propos de différentes sources graphiques et filmographiques qui nous ont été communiquées. L’idée de faire un film au 1er degré, présentant un constat de l’état actuel avec des images “choc” a tout de suite été écartée.
Non, nous avons compris que pour créer une prise de conscience et un réel impact chez le spectateur, la meilleure façon d’y parvenir restait le détournement, l’humour.De ce fait, nous avons optés pour un traitement assez original consistant à inverser le rapport de force pour ainsi voir des animaux exploiter des humains. Il nous semblait important de relever la banalisation de cette situation qui nous entoure au quotidien sans que l’on y prête désormais plus d’attention.
En effet, l’exploitation des animaux se retrouve dans la plupart de nos produits usuels (exemple : savon, fourrure, gélatine, sculpture en ivoire, nourriture...).
Une remise en cause
Néanmoins, nous cherchons à véhiculer un sentiment de culpabilité et de dégoût du spectateur en jouant avec cet humour noir qui nous permet de traiter le thème de manière ludique, ironique et satyrique s’adressant donc à toute la famille. Nous voulons nous moquer de l'être humain dans son impression de supériorité et dans ses actes de cruauté.Pour se faire, et afin d'aller tout de suite à l'essentiel, nous avons mis en place une charte graphique avec un design des personnages très simple pour une lisibilité claire et une bonne compréhension des plans.
Concernant les décors, nous avons optés pour des masses peu définies sur lesquelles nous venons par la suite repréciser quelques éléments par de simples traits.Ceci aidera à la compréhension sans pour autant choquer les âmes sensibles par les éventuelles bizarreries lugubres et sordides que comptent la quincaillerie.
Note d'intention
Concernant la chute de notre histoire, nous avons penser et formuler de nombreuses propositions. Nous sommes finalement tombés d’accord sur celle où la chouette s’avère être en réalité un humain passioné par ce magasin. Ainsi, nous montrons d’un côté que même les humains sont fascinés par ce nouveau monde et que l’Homme reste vulnérable dans un monde qu’il pense contrôler.
De plus, ce final ajoute un effet comique, essence principale du film.
Pour la bande sonore,les bruitages seront principalement composés d’une ambiance de magasin qui comprend l’agitation de la foule, les bruits de l’ascenseur et de la caisse de la quincaillerie. Ainsi, nous plongeons le spectateur dans un endroit familier ce qui assure une prise de repères immédiate.
Pour le style graphique la durée imposée du film fut assez délicate à gérer pendant la phase de pré-production. Nous avons été contraint de renoncer à de nombreuses idées pour rester dans un traitement court, clair et précis, à l’image de nos choix graphiques.
L’univers de la quincaillerie est très riche de part les nombreux produits qu’elle propose mais aussi de son importante clientèle. C’est tout de même la seule enseigne à proposer des articles conçues uniquement à partir du corps humain !Nous avons donc décidés de travailler principalement par masses ce qui évitera la surcharge d’informations qui entranerait une imcompréhension des plans.
Malgré la diversité des produits de la quincaillerie, les éléments du décor appartiendront à une même gamme chromatique afin de démarquer clairement les personnages.
Pour les choix typographiques, en restant dans les lignes du cahier des charges et de nos choix scénaristiques et graphiques, nous devions créer des personnages animals formant une lettre présente dans notre acronyme et occupant une fonction particulière. C’est donc à partir d’une typographie on ne peut plus simple et géométrique que nous avons constitués les